
Introduction et contexte
Suite à la publication de ma vidéo « Que penser des positions de la FSSPX et la liturgie? »1, l’abbé Gleize m’avait rédigé une réponse dans le courrier de Rome de Novembre 20242 à laquelle j’ai répondu en détail dans un article précédent intitulé « La FSSPX nie-t-elle l’indéfectibilité de l’Eglise? »3 Il y a quelques jours, l’abbé Gleize a rédigé à toute vitesse une « contre réponse » dans le courrier de Rome de décembre 2024 intitulé: Soyez rationnels devenez protestants », titre évidemment caricatural de mon livre Soyez rationnel devenez catholique« .4
Qu’en penser?
Cette réponse est décevante pour deux raisons. D’abord parce que son titre relève de la provocation inutile qui n’a pas lieu d’être dans un débat théologique sérieux. Ensuite parce que l’abbé Gleize ne répond tout simplement pas (à une exception près) aux objections que j’ai soulevé dans mon dernier article. Pour s’en convaincre, il suffit de lire soi-même les deux articles à la suite. L’abbé Gleize a seulement répondu aux quelques textes magistèriels invoqués au début de mon dernier article pour soutenir ma prémisse selon laquelle « il est impossible que l’Eglise puisse promulguer une liturgie qui, lorsqu’elle est bien célébrée (avec piétée révérence et respect des règles liturgiques), intrinsèquement mauvaise et dangereuse pour le salut des âmes ».
Pour rappel voici les trois textes en question:
« Par la généralité des expressions, le synode comprend et soumet à l’examen, qu’il prescrit, même la discipline constituée et approuvée par l’Église, comme si l’Église, dirigée par l’Esprit de Dieu, pouvait établir une discipline […] dangereuse, nuisible[…] Cette proposition est fausse, téméraire, scandaleuse, pernicieuse, offensive des oreilles pies, injurieuse pour l’Église et pour l’Esprit de Dieu par qui elle est conduite, et erronée pour le moins. » (Pie VI, Bulle Auctorem Fidei n°78)
« Ce serait donc un attentat, une dérogation formelle au respect que méritent les lois ecclésiastiques, de blâmer, […] la discipline que l’Église a consacrée, qui règle l’administration des choses saintes et la conduite des fidèles, qui détermine les droits de l’Église et les obligations de ses ministres, de la dire ennemie des principes certains du droit naturel, incapable d’agir par son imperfection même, ou soumise à l’autorité civile. » (Le Pape Grégoire XVI, encyclique Mirari Vos)
« Il faut juger de même des efforts de certains pour remettre en usage d’anciens rites et cérémonies. Sans doute, la liturgie de l’antiquité est-elle digne de vénération ; pourtant, un usage ancien ne doit pas être considéré, à raison de son seul parfum d’antiquité, comme plus convenable et meilleur, soit en lui-même, soit quant à ses effets et aux conditions nouvelles des temps et des choses. Les rites liturgiques plus récents eux aussi, sont dignes d’être honorés et observés, puisqu’ils sont nés sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, qui assiste l’Église à toutes les époques jusqu’à la consommation des siècles ; et ils font partie du trésor dont se sert l’insigne Épouse du Christ pour provoquer et procurer la sainteté des hommes. » (Pie XII Mediator Dei 1947)
Une interprétation loufoque
L’abbé Gleize interprète ces trois textes ainsi: « L’erreur condamnée par Pie VI, Grégoire XVI et Pie XII est celle où la conscience individuelle du fidèle entend juger par elle même les décisions de l’autorité, en imputant à celle-ci une carence que rien ne saurait présumer. Réaction d’une Eglise enseignée qui se prend pour une Eglise enseignante. »5
Cette affirmation est totalement gratuite. Elle est affirmée sans aucune justification. Au contraire lorsqu’on lit attentivement les textes précédents dans leur contexte on constate que l’Eglise condamne comme « fausse, téméraire, scandaleuse, pernicieuse, offensive des oreilles pies » la proposition selon laquelle la discipline (qui inclut la liturgie) pourrait être « dangereuse, nuisible » à la foi. Le rapport entre l’Eglise enseignée et enseignante n’existe pas ici. Cette déclaration ne vise pas seulement les fidèles (Eglise enseignée) mais aussi l’Eglise enseignante (évêques). De même quand Pie XII enseigne que « l’Esprit-Saint, assiste l’Église à toutes les époques jusqu’à la consommation des siècles » et qu’en conséquence « Les rites liturgiques plus récents eux aussi, sont dignes d’être honorés et observés » il énonce un principe théologique qui s’applique de fait. Il n’est aucunement question d’une Eglise enseignée qui « se prendrait » pour l’Eglise enseignante. Notre théologien recourt ici à une interprétation purement ad hoc sans aucune justification afin d’éviter de contredire les positions de la FSSPX.
En toute honnêteté, on ne voit pas comment on peut adhérer aux textes ci-dessus et soutenir simultanément que L’Eglise pourrait promulguer une liturgie qui, lorsqu’elle est bien célébrée (avec piétée révérence et respect des règles liturgiques), est intrinsèquement mauvaise, nuisible douteusement valide et potentiellement sacrilège6
Le missel de saint Pie V est-il l’expression inaltérable de la foi?
Notre abbé affirme également que « Le refus du Novus Ordo est précisément le refus d’une Eglise enseignée, refus d’une Eglise déjà enseignée pour avoir reçu de ses pasteurs l’inaltérable expression du culte divin et de la foi catholique divinement révélée, à travers la liturgie du Missel de saint Pie V« 7
C’est oublier que le concile de Trente enseigne dogmatiquement que le Pape a le pouvoir de modifier la liturgie, la substance des sacrements étant sauve: « Le concile déclare, en outre, que dans l’administration des sacrements il y eut toujours dans l’Église le pouvoir de décider ou de modifier, la substance de ces sacrements étant sauve, ce qu’elle jugerait mieux convenir à l’utilité de ceux qui les reçoivent et au respect des sacrements eux-mêmes, selon la diversité des choses, des temps et des lieux »8
Le Missel de saint Pie V est donc susceptible d’être modifié par le souverain pontife qui a un pouvoir plénier et souverain en matière disciplinaire comme le confirme le Concile Vatican I: « Si donc quelqu’un dit que le Pontife romain n’a qu’une charge d’inspection ou de direction et non un pouvoir plénier et souverain de juridiction sur toute l’Église, non seulement en ce qui touche à la foi et aux mœurs, mais encore en ce qui touche à la discipline [donc la liturgie] et au gouvernement de l’Église répandue dans le monde entier, […] qu’il soit anathème. » (Pastor Aeternus n°3)
Enfin, n’oublions pas que le concile de Trente anathèmise les positions suivantes:
« Si quelqu’un dit, que le Canon de la Messe contient des erreurs, et que pour cela il faut en supprimer l’usage : Qu’il soit Anathème« 9
« Si quelqu’un dit, que les Cérémonies, les Ornements, & les Signes extérieurs dont use l’Eglise Catholique, dans la célébration de la Messe, sont plutôt des choses qui portent à l’impiété, que des devoirs de piété, et de dévotion : Qu’il soit Anathème« 10
Il est important de noter que ces canons ont été promulgués avant la réforme/unification des rites de St Pie V. Ainsi, toute tentative de dire que ces canons sont purement liés à la messe à la messe de saint Pie V est désespérée. Le concile enseigne ici une affirmation de principe s’appliquant aux rites approuvés par l’Eglise en général.
Un peu d’ironie
L’abbé Gleize affirme également dans son article que « L’Eglise reste toujours ce qu’elle est, même en temps de crise, même dans la période de l’après Vatican II : une société par essence inégale, où l’Eglise enseignée réagit toujours dans la dépendance de la prédication de l’Eglise enseignante« 11
Douce ironie. Comment la FSSPX peut-elle honnêtement prétendre qu’elle « accepte la prédication de l’Eglise enseignante » alors qu’elle refuse tout enseignement magistériel depuis 1962? Comment peut-elle prétendre accepter l’Eglise enseignante alors qu’elle affirme que l’Eglise catholique ne subsiste plus qu’au sein de la FSSPX et qu’elle seule détient les 4 Marques de l’Eglise?12 Enfin, comment l’abbé Gleize peut-il affirmer que « la profession de foi de l’Eglise enseignée se fait continuellement l’écho inaltéré des directives de l’Eglise enseignante » (p.5) alors que lui-même rejette la profession de foi officielle de l’Eglise catholique promulguée en 1989?13 Il semble que nous ayons là des propos ouvertement contradictoires…
Quelques dubias pour la FSSPX
Etant donné que l’abbé Gleize n’a pas répondu au reste de mes arguments, je pense que le débat touche à sa fin et que chacun pourra se faire son propre avis en examinant attentivement nos échanges respectifs. Toutefois, si un jour l’abbé Gleize ou un autre prêtre de la FSSPX veut prendre le temps de me répondre sérieusement, il serait opportun qu’il traite de cette liste de quelques dubias:
1) Notre Eglise catholique indéfectible peut-elle promulguer universellement un rite liturgique, qui lorsqu’il est bien célébré (avec piété, révérence et respect des rubriques) est intrinsèquement mauvais, sacrilège et potentiellement invalide ?14 [l’abbé Gleize a déjà répondu « oui » à cette question]
2) Notre Eglise catholique indéfectible peut-elle promulguer un rite liturgique dont l’assistance active et pleinement conscient à celui-ci serait un péché mortel ?15
3) Notre Eglise catholique indéfectible peut-elle promulguer universellement des sacrements « batards » douteusement valides ?16
4) Confirmez-vous que certains prêtres des communautés Ecclesia Dei sont douteusement prêtres ?17
5) Confirmez-vous que les sacrements de confirmation et d’ordre réalisés par l’Eglise catholique depuis 60 ans sont douteusement valides ?18
6) Peut-on refuser de se soumettre à l’obligation dominicale s’il n’y a pas de messes de la FSSPX disponible aux alentours le dimanche, mais seulement une messe de la FSSP, de l’IBP ou de l’ICRSP par exemple ?19
7) Êtes-vous d’accord avec les propos de votre confrère l’abbé Chautard selon lesquels les ralliés sont des traîtres de la Tradition et que leur position conduit au schisme ? 20
8) Doit-on rester en communion avec une Église apostate occupée par un antichrist ?21
9) Un authentique successeur de Pierre peut-il diriger une « Église schismatique » ?22
Nous osons espérer que, contrairement au Pape François, la FSSPX aura la décence de répondre clairement à ces dubias « Que votre oui soit oui et que votre non soit non » (Mt 5,37)
- https://www.youtube.com/watch?v=SH-risfCKcU ↩︎
- https://courrierderome.org/?q=fr/article/501 ↩︎
- https://matthieulavagna.fr/la-fsspx-nie-t-elle-lindefectibilite-de-leglise-reponse-a-labbe-gleize/ ↩︎
- https://courrierderome.org/sites/default/files/CDR%20De_cembre%202024%20-%20digital.pdf ↩︎
- Courrier de Rome Décembre 2024 p.4 ↩︎
- Mgr.Lefebvre affirmant que les nouvelles messes sont « une action périlleuse pour notre foi ou éventuellement sacrilège. […] Nous détournons les fidèles de ces messes qui, peu à peu, détruisent la foi du célébrant et des fidèles. […] La nouvelle messe, même dite avec piété et dans le respect des normes liturgiques, […] porte en elle un poison nuisible à la foi »
Le Petit catéchisme de la Nouvelle Messe enseigne « La nouvelle messe n’est pas bonne, parce qu’elle est douteusement valide et certainement illicite. » (Petit catéchisme de la Nouvelle messe https://laportelatine.org/formation/crise-Église/nouvelle-messe/petit-catechisme-de-la-nouvelle-messe) ↩︎ - Courrier de Rome Décembre 2024 p.5 ↩︎
- Concile de Trente, 1562.07.16 : sess. 21, chap. 2, DHü 1728: Chapitre 2. Le pouvoir de l’Église dans l’administration du sacrement de l’eucharistie) ↩︎
- Concile de Trente XXIIième session, « Du sacrifice de la Messe » Canon VI http://jesusmarie.free.fr/concile_de_trente.html ↩︎
- Concile de Trente XXIIième session, « Du sacrifice de la Messe » Canon VII ↩︎
- Courier de Rome Décembre 2024 p.5 ↩︎
- Mgr Tissier de Mallerais expliquait dans une homélie : « L’Eglise étant officiellement occupée par les modernistes, nous sommes réduits, portant l’Eglise en nous, à l’exil. […]Je me souviens que Mgr Lefebvre nous avait expliqué très bien que nous avions en nous, nous dans la Tradition, les quatre notes de l’Eglise catholique, les quatre notes de l’Eglise, pour bien marquer que dans notre situation anormale d’exil, nous restons catholiques, au cœur de l’Eglise. Nous avons en effet gardé l’unité de l’Eglise, la catholicité de l’Eglise, Une, Sainte, Catholique et Apostolique. L’unité parce que nous avons gardé la foi. L’unité de l’Eglise consiste d’abord dans la foi catholique. Que tous les catholiques professent la même foi. Eh bien nous avons l’unité de l’Eglise parce que nous avons la foi de toujours, chers fidèles, et il n’est pas question de la quitter et de nous compromettre avec l’hérésie moderniste. […] Nous avons gardé la sainteté de l’Eglise puisque vous en êtes la preuve, chères familles où le Bon Dieu choisit ses belles vocations religieuses et sacerdotales, d’une vie consacrée au Bon Dieu, qui est un modèle pour toute l’Eglise. Nous avons gardé la note de sainteté de l’Eglise, par la grâce de Dieu. Une, Sainte, Catholique… nous avons aussi la catholicité de l’Eglise puisque la Tradition que nous représentons dans le monde entier, […] Et enfin, nous représentons l’apostolicité de l’Eglise. L’Eglise est apostolique et nous sommes apostoliques. Cela signifie que nous avons la succession apostolique par les évêques, nous autres, nous avons reçu l’épiscopat des mains de Mgr Lefebvre d’une façon légitime, même si elle était anormale. Et par conséquent, tant que nous sommes dans l’Eglise et en exil, nous portons en nous l’Eglise. » https://laportelatine.org/spiritualite/sermons/dimanche-19-mai-2013-sermon-de-mgr-tissier-de-mallerais-pour-le-pelerinage-de-chartres-2013 ↩︎
- Il est de notérité publique que Mgr.Lefebvre a rejetté la profession de foi de l’Eglise catholique publiée en 1989: « Les erreurs du Concile et ses réformes deviennent la norme officielle consacrée par la profession de foi du cardinal Ratzinger de mars 1989. » disait-il dans son Itinéraire Spirituel », le 8 déc. 1989 (p. 13). Voir aussi son Sermon de la Pentecôte à Écône, le 14 mai 1989 – (Fideliter n° 222, p. 92 – Novembre-décembre 2014) :« dernièrement, au début du mois de mai, a paru un décret à Rome qui inaugure une nouvelle profession de foi. Dans cette nouvelle profession de foi – qui remplace en quelque sorte le serment anti-moderniste de saint Pie X -, il y a le Credo. Pas de problème, ce Credo est celui de toujours ; aucune hésitation donc à signer cette profession de foi qu’est le Credo. Et puis viennent trois articles ; les deux premiers sont parfaitement conformes à la foi traditionnelle ; ils ne font que dire que nous sommes unis à toute la vérité qui a été proclamée par les papes au cours des conciles dogmatiques anciens. Mais le troisième alinéa, qui est expliqué dans le préambule de cette profession de foi, demande à ceux qui le signent, d’être en accord avec le Magistère de l’Église d’aujourd’hui, c’est-à-dire avec ce que les évêques, dispersés à travers le monde et unis au pape, professent dans leur foi. Et dans ce préambule il est dit explicitement : c’est afin que tout le monde accepte ce qui a été dit et ce qui a été fait pendant le Concile et après le Concile. Voilà ! Alors, à une profession de foi qui aurait été très convenable jusqu’à ce dernier alinéa, on ajoute un alinéa qui nous met dans l’obligation d’accepter le Concile […].Par conséquent, nous voyons là, la volonté de ceux qui ont actuellement l’autorité dans l’Église de nous soumettre à cet esprit du Concile, qui est un esprit moderniste, libéral, esprit qui a détruit l’Église et qui continue à la détruire. Cela, nous ne pouvons pas l’admettre ! » https://laportelatine.org/actualite/la-tradition-face-au-serment-neo-moderniste-de-1989-par-les-capucins-de-morgon-juin-2015 ↩︎
- « En lui-même, ce nouveau rite de la Messe constitue un danger pour les âmes. […] L’Église ne peut pas demander à ses membres de mettre leur foi en danger. C’est la raison pour laquelle les catholiques ne sont pas obligés d’assister à la nouvelle messe pour accomplir le précepte dominical. En fait, pour ceux qui connaissent ses problèmes inhérents, la nouvelle messe doit être complètement évitée, car ils comprennent qu’elle est aussi une offense à Dieu. Lorsqu’une messe traditionnelle n’est pas disponible, ou lorsque la foi est mise en danger par la prédication ou les opinions du prêtre, on est dispensé d’assister à la messe un dimanche ou un jour saint. » (SSPX News English, Should catholics Attend the New Mass, Part II of II, Episode 15)
Mgr Lefebvre affirmait que les nouvelles messes sont « une action périlleuse pour notre foi ou éventuellement sacrilège. […] Nous détournons les fidèles de ces messes […] La nouvelle messe, même dite avec piété et dans le respect des normes liturgiques, […] porte en elle un poison nuisible à la foi »
« La nouvelle messe n’est pas bonne, parce qu’elle est douteusement valide et certainement illicite. » (Petit catéchisme de la Nouvelle messe https://laportelatine.org/formation/crise-Église/nouvelle-messe/petit-catechisme-de-la-nouvelle-messe) ↩︎ - « Est-ce à dire que tous ceux qui célèbrent ou assistent activement à la nouvelle messe commettent un péché mortel ?[…] ceux qui savent que la nouvelle messe comporte une profession de foi ambiguë (ou qui s’en doutent sérieusement et ne font rien pour lever le doute) commettent un péché contre la vertu de foi, qui pourra être mortel s’il y a pleine advertance et plein consentement. » (Petit catéchisme de la nouvelle messe de la FSSPX) ↩︎
- Dans son homélie de la messe de Lille en 1976, Mgr.Lefebvre avait affirmé: « Le rite de la nouvelle messe est un rite bâtard. Les sacrements sont des sacrements bâtards. Nous ne savons plus si ce sont des sacrements qui donnent la grâce ou qui ne la donnent pas. Nous ne savons plus si cette messe nous donne le Corps et le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ ou si elle ne les donne pas. » ↩︎
- L’abbé Chautard, directeur de l’université saint Pie X affirme « on peut avoir un doute sur le sacerdoce de clercs ralliés qui ont été ordonnés par des évêques eux-mêmes douteusement sacrés en raison d’intentions équivoques et du nouveau rite des sacres épiscopaux (après 1968). https://tradinews.blogspot.com/2018/07/abbe-f-m-chautard-fsspx-la-porte-latine.html
Mgr Lefebvre affirmait également ce doute sur le sacerdoce des prêtres ordonnés par les évêques conciliaires « Tous ces séminaristes qui sont ici présents, si demain le bon Dieu me rappelle, et ce sera sans doute sans tarder, eh bien, ces séminaristes de qui recevront-ils le sacrement de l’ordre ? Des évêques conciliaires, dont les sacrements sont tous douteux, parce qu’on ne sait pas exactement quelles sont leurs intentions ? Ce n’est pas possible ! » (Sermon des sacres) ↩︎ - Dans l’Homélie prononcée le 30 juin 1988 à Ecône, lors de la consécration épiscopale Mgr Lefebvre parlait « Des évêques conciliaires, dont les sacrements sont tous douteux». L’abbé Gleize, confirme lui-même que le doute sur la validité est « causé non par le modernisme des évêques et des prêtres mais par le modernisme des nouveaux rites et des nouveaux sacrements. C’est ainsi qu’il faut comprendre ce qu’a dit Mgr Lefebvre lors de la cérémonie des sacres du 30 juin 1988. Parlant des évêques conciliaires, il a déclaré que leurs sacrements « sont tous douteux » et la raison qu’il en a donnée est que « l’on ne sait pas exactement quelles sont leurs intentions ». Précisément, leurs intentions sont douteuses dans la mesure exacte où les nouveaux rites réformés par Paul VI sont douteux. Nous savons qu’il y a un doute, concernant la validité, pour les deux sacrements de l’extrême-onction et de la confirmation, en raison de la matière. Il y a aussi un doute pour le sacrement de l’eucharistie, pour la messe, en raison de l’ambiguïté du nouveau rite, qui peut fausser l’intention du célébrant. Quant au sacrement de l’ordre, la problématique, s’il en est une, est analogue à celle de la messe : on ne saurait juger de la validité qu’au cas par cas des célébrations concrètes » (Abbé Gleize, Courirer de Rome mars 2023, « Tous douteux III ») ↩︎
- L’abbé Chautard, directeur de l’université saint Pie X affirme «on ne peut pas se rendre aux messes des ralliés, premièrement parce que l’assistance à la messe est une profession publique de la foi et que cette profession de foi est altérée par les ralliés, deuxièmement parce que l’assistance à la messe ralliée entraîne une relativisation des oppositions doctrinales, troisièmement parce qu’une telle assistance développe des contacts périlleux pour la foi. » Source: Catéchisme des vérités opportunes : Les ralliés (vus par Mgr Lefebvre)Le Chardonnet 340 ↩︎
- « La position des ralliés conduit au schisme. Car le schisme consiste non seulement à refuser la primauté du pape mais à refuser la Tradition. Or, participer à cette démolition de la Tradition participe d’une attitude schismatique. » Catéchisme des vérités opportunes : Les ralliés (vus par Mgr Lefebvre) Par l’abbé François-Marie Chautard, Le Chardonnet 340) ↩︎
- « La chaire de Pierre et les postes d’autorité de Rome étant occupés par des antichrists, la destruction du Règne de Notre Seigneur se poursuit rapidement à l’intérieur même de son Corps mystique ici-bas» Lettre du 29 août 1987 de Mgr Lefebvre aux futurs évêques de la FSSPX
« Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie.» Rome est dans l’apostasie – Conférence de Mgr Lefebvre lors de la retraite des prêtres de la Fraternité SaintPie-X du 4 septembre 1987» ↩︎
« Cette Église conciliaire est une Église schismatique, parce qu’elle rompt avec l’Église catholique de toujours. Cette Église conciliaire est schismatique parce qu’elle a pris pour base de sa mise à jour des principes opposés à ceux de l’Église catholique. L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique. » Réflexions, 29 juillet 1976, Itinéraires, La condamnation sauvage, n°40
« Dans la mesure où le pape s’éloignerait de cette tradition, il deviendrait schismatique, il romprait avec l’Église. (…) Tous ceux qui coopèrent à l’application de ce bouleversement acceptent et adhèrent à cette nouvelle église conciliaire et entrent dans le schisme. »Mgr Lefebvre, interview au Figaro du 02 août 1976
« Cette Église conciliaire est une Église schismatique parce qu’elle rompt avec l’Église catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte déjà condamné par l’Église en maints documents officiels et définitifs. C’est pourquoi le fondateur de l’Église conciliaire insiste tant sur l’obéissance à l’Église d’aujourd’hui, faisant abstraction de l’Église d’hier comme si elle n’existait plus. Cette Église conciliaire est schismatique parce qu’elle a pris pour base de sa mise à jour des principes opposés à ceux de l’Église catholique. […] « Désormais, c’est à l’Église conciliaire qu’il faut obéir et être fidèle et non plus à l’Église catholique. C’est précisément tout notre problème ; nous sommes suspens a divinis par l’Église conciliaire et pour l’Église conciliaire dont nous ne voulons pas faire partie. »(Réflexions de Mgr.Lefebvre à propos de la suspens a divinis le 29 Juillet 1976) ↩︎