
Introduction
L’évangile nous parle des « frères » de Jésus. Mais qui sont-ils ? Jésus a-t-il réellement eu des frères de sang ? Cela signifie-t-il que Marie n’est pas restée perpétuellement Vierge et donc que l’Eglise catholique se serait trompée en dogmatisant la virginité perpétuelle de Marie au Concile de Latran?
Attention à ne pas aller trop vite ! Reprenons les choses calmement. Voici les passages des évangiles en question : « N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, José, Simon et Jude ? » (Matthieu 13,55) « N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? » (Marc 6,13)
Les textes évangéliques semblent clair. Jésus avait 4 frères : Jacques, José, Simon et Jude. En revanche le mot « frère » utilisé en grec ici est adelphos. Or ce mot est utilisé plusieurs fois dans la Bible (à la fois dans la Septante et dans le Nouveau Testament) pour décrire des relations qui ne sont pas des frères de sang.
Adelphos ne signifie pas forcément « frère de sang«
Par exemple en Genèse 14,14-16 il est mentionné que Loth était l’adelphos d’Abraham.1 Pourtant on sait que Loth ne pouvait pas être le frère de sang d’Abraham car il est mentionné juste avant (Gn 14,12) qu’il s’agit de son neveu.2
En Genèse, le mot ha traduit par adelphos dans la Septante est aussi utilisé pour décrire une relation de parentalité : Laban dit à Jacob : « Devrais-tu me servir gratuitement parce que nous sommes parents[adelphos] ? Indique-moi donc ton salaire. » (Gn 29,15)
De plus, en 1 Chroniques 23,22 le mot adelphos est utilisé pour décrire une relation entre cousins : « Éléazar mourut sans avoir de fils, mais il eut des filles qu’enlevèrent leurs cousins [adelphos] les fils de Qish. »
Ainsi, il est clair que l’usage d’adelphos dans l’Ancien Testament ne concerne pas que les frères de sang.
Il en est de même pour le Nouveau Testament qui utilise le mot adelphos dans un sens large. Par exemple, dans Actes 3:17 et Romains 9:3, nous voyons qu‘adelphoi’ est utilisé pour décrire des gens de même nationalité, mais n’étant pas des frères de sang. De même, dans Luc 10:29, Matthieu 5:22, Mt 7:3 et Mt 23,8 le mot adelphos’ (frère) est utilisé pour parler d’une personne dans le sens d’un prochain, pas d’un frère de sang : « Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères [adelphos]» (Mt 23,8)
Luc utilise également le mot adelphos pour décrire la relation entre Paul et Ananias alors qu’ils ne sont pas frères de sang : « Et Ananias s’en alla, et il entra dans la maison, et imposant les mains à Saul il dit : Saul, mon frère [adelphos]le Seigneur m’a envoyé, Jésus, qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais, pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli d’Esprit saint. » (Actes 9,17)
=> En conclusion, étant donné que les évangiles sont écrits en grec sémitisé (et non en grec classique), il est probable que « adelphos » soit la traduction du mot «ha» en araméen qui peut se référer à la foi aux cousins, aux demi frères, aux frères de sang ou même à une fraternité « de cœur ».
Peut-on prouver qu’il ne s’agit pas de frères de sang?
La remarque précédente sur la signification plurielle de adelphos ne suffit pas à trancher la question de savoir si Jacques, José Jude et Simon étaient les frères de sang de Jésus ou non. Elle montre simplement qu’on ne saurait trancher la question. En revanche, nous pensons qu’il est possible d’aller encore plus loin et de prouver que ces personnes ne sont pas des enfants de Marie.
Il suffit simplement de regarder le verset de Marc 15,40 : « Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé »
Ce verset nous parle d’une Marie « Mère de Jacques et du petit José». Si cette Marie était aussi la mère de Jésus, jamais elle n’aurait été présentée comme telle ! Comme le remarque avec justesse Frédéric Guillaud, « Si vous avez un tableau de Laetitia Bonaparte, la mère de Napoléon, vous n’écrirez pas, « Laetitia, mère de Joseph, Lucien, Louis et Jérôme» en omettant de mentionner le Fils le plus illustre! »3 C’est un argument de bon sens !
Marie, Mère de Jésus n’est donc pas la même que Marie Mère de Jacques et de José ce qui implique que ces derniers ne peuvent pas être les frères de sang de Jésus.
Quant aux deux autres candidats (Jude et Simon), ils ne sont certainement pas les frères de Jésus non plus. Dans l’épitre qu’a écrite Jude, ce dernier se présente comme le « frère de de Jacques ». Or le même argument s’applique : s’il on est le frère du Fils de Dieu en personne, on ne se présente pas comme le frère de Jacques ! De même, si vous êtes le frère de Tom Cruise, vous ne vous présenterez pas publiquement comme le frère de Marian Cruise, sa sœur beaucoup moins connue. Jude n’était donc pas le frère sang de Jésus non plus.
Enfin, en ce qui concerne Simon, nous n’avons pas d’informations particulière sur lui mais il serait tout de même bizarre qu’il soit le seul frère de sang de Jésus alors que les trois autres « frères » mentionnés à côté de lui n’en sont pas. S’il avait eu un statut particulier dans ce groupe, les évangélistes n’auraient surement pas omis de le mentionner.
Peut-on prouver qu’il s’agit de cousins ?
Pour le moment, nous avons montré que Jacques, Jude, José et Simon ne sont donc pas les frères biologiques de Jésus (ce qui suffit à montrer que Marie n’a pas eu d’autres enfants).
Mais il est possible d’aller encore plus loin et de montrer précisément (au moins pour certains d’entre eux) qu’ils sont des cousins de Jésus?
Lisons le verset le suivant : « Or Marie-Magdala et l’autre Marie étaient là assises vis-à-vis du sépulcre »(Matthieu 27,61)
Mais qui est cette « autre Marie » dont nous parle l’évangile? Marie de Magdala ? Non. Car elle est mentionnée juste avant. Marie la mère de Jésus ? Non. Car il est impossible que Matthieu ait pu se référer à la Mère de Jésus en l’appelant « l’autre Marie », titre assez insignifiant pour quelqu’un est sensée être la Mère du Sauveur. Par élimination il ne reste qu’une seule option: il s’agit bien de Marie la mère de José et Jacques, mentionnée quelques versets avant (Mt 27,56).4
Or l’évangile de Jean nous donne plus d’informations sur cette fameuse « autre Marie », Mère de José et Jacques et nous apprends qu’elle est la femme d’un certain Clopas : « Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie-Magdala. » (Jean 19,25)
Il est donc probable que Marie, Mère de Jacques et de José soit bien la même que Marie femme de Clopas (le contexte est exactement le même en Mt 27,61 et en Jean 19,25)
Mais qui est ce fameux Clopas ? La dernière pièce du puzzle nous vient d’Eusèbe de Césarée qui rapporte que Siméon le fils de Clopas était devenu évêque « parce qu’il était un cousin du Seigneur »5. Or si un des Fils de Clopas (Siméon) est le cousin du Seigneur alors a fortiori, les autres enfants de Marie, femme de Clopas, sont eux aussi des cousins du seigneur! Et comme Marie femme de Clopas avait aussi pour enfants Jacques et José il s’ensuit que ces derniers sont des cousins de Jésus.
Sans vouloir particulièrement défendre la virginité perpétuelle de Marie, Eusèbe réaffirme ailleurs que Siméon, Fils de Clopas était le cousin du Seigneur et que Clopas était le frère de Joseph !6
Voilà une information qui éclaire tout ! José Jacques et Siméon étaient donc des fils de Clopas, frère de Joseph. Ils étaient donc des cousins de Jésus du côté de Joseph !
Bilan: Nous avons montré que José Jacques Jude et Simon n’étaient pas les frères biologiques de Jésus et mieux encore : que Jacques et José sont les Fils de Marie, femme de Clopas qui lui-même était le frère de Joseph. Les adelphos de Jésus dans l’évangile ne réfutent en aucun cas la Virginité perpétuelle de Marie.
Autres arguments en faveur de la virginité perpétuelle
Ajoutons qu’il existe des arguments supplémentaires en faveur de la virginité perpétuelle de Marie. L’évangile de Luc nous donne un indice précieux indiquant implicitement que Marie aurait choisi volontairement de faire un vœu de virginité après son engament avec Joseph. Lorsque l’ange lui annonce que Marie va enfanter le fils du très haut: « Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » (Luc 1, 34).
Ce verset suggère que Marie n’avait aucune intention d’avoir des relations sexuelles avec Joseph puisqu’elle a prononcé ces paroles après s’être engagée avec lui (Luc 1,27). De plus, le fait que Marie soit si surprise dans sa réponse à l’Ange qui lui annonce qu’elle tombera enceinte suggère qu’elle ne s’attendait pas à avoir des relations sexuelles avec lui. En effet, Marie savait très bien que faire des bébés impliquait d’avoir une relation sexuelle. Si donc Marie avait eu l’intention d’avoir des relations sexuelles avec Joseph elle n’aurait pas eu spontanément l’initiative de poser la question à l’ange sur le mode opératoire de la conception de son futur enfant. Ce qui indique qu’elle avait probablement déjà fait vœu de chasteté.
L’idée de vœu de chasteté au sein du mariage n’était pas ouvertement contraire à la culture Juive. En effet le chapitre 30 du livre des Nombres montre que le vœu de chasteté pouvait exister au sein même du mariage si le mari donnait son approbation: « Quand une femme, jeune encore […] appartient à un homme par le mariage […] est liée par des vœux [de chasteté] qu’elle s’est imposés […] et que son mari apprend cela, si, le jour même où il l’apprend, il ne lui dit rien, alors ses vœux restent valides et l’engagement qui l’oblige elle-même reste valide. » (Nombre 30, 3-8) Par conséquent, si Marie avait fait ce vœu de chasteté et que Joseph avait accepté, Marie aurait pu rester vierge tout au long de son mariage. Et Luc 1,27 semble indiquer que Marie avait bien fait ce vœu de chasteté.
On peut ajouter que si Marie avait eu d’autres enfants biologiques, les paroles de Jésus sur la croix n’auraient eu aucun sens : « Jésus, voyant sa mère et se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait dit à sa mère : « Femme voici ton Fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». De cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui » (Jn 19,26). Sur la croix, Jésus ordonne donc à Jean de prendre soin de Marie comme si c’était sa mère. C’eût été impensable si Marie avait eu d’autres enfants, car ce sont eux qui, selon la coutume juive, auraient pris leur mère en charge. Ce passage semble donc incompréhensible si Jésus avait eu des frères pour s’occuper de sa mère. Cet argument fait partie des raisons pour lesquelles l’ensemble de la Tradition millénaire de l’Église rejette l’idée que Marie ait eu d’autres enfants après le Christ.
Ajoutons aussi que la virginité perpétuelle de Marie semble avoir été prophétisée dans l’ancien testament : « Et l’Eternel me dit : Cette porte sera fermée, elle ne s’ouvrira point, et personne n’y passera; car l’Eternel, le Dieu d’Israël est entré par là. Elle restera fermée.» (Ezéchiel 44:2) Après avoir porté le sauveur de l’humanité, l’utérus de Marie était devenu un endroit tellement sacré qu’il ne convenait pas qu’elle eut d’autres enfants.
D’ailleurs même Luther admettait la virginité perpétuelle de Marie: « Christ, notre Sauveur, est le fruit réel et naturel du sein virginal de Marie. Cela fut sans la coopération d’un homme, et elle resta vierge après cela. […] Christ fut le seul fils de Marie, et la Vierge Marie ne porta pas d’enfant en dehors de Lui […]. Je suis incliné à m’accorder avec ceux qui déclarent que « frères » signifie ici réellement « cousins », pour l’Écriture Sainte et les Juifs appellent toujours cousins les frères » (Sermons sur Jean, chap. I à IV, 1539)
Réponse à deux objections
Cela étant dit, venons en à deux objections.
Objection 1 : « Luc 2,7 dit que Jésus est le premier né, cela implique qu’il y en a eu d’autres«
Ceux utilisent ce verset contre la virginité perpétuelle de Marie méconnaissent la loi juive. En effet dans le judaïsme, tout enfant qui ouvre les entrailles de la mère pour la première fois porte le titre de premier-né. Ainsi, tout premier-né n’est pas nécessairement fils unique, mais tout fils unique est premier né !
Si Jésus est présenté comme tel, c’est tout simplement parce que l’évangéliste cherche à nous rappeler le sacrifice prescrit par Moïse pour le rachat des premiers nés. Pour rappel, la Torah enseigne « Consacre-moi tout premier-né, tout premier-né parmi les enfants d’Israël, tant des hommes que des animaux : il m’appartient.….. tu consacreras à l’Eternel tout premier-né, même tout premier-né des animaux que tu auras : les mâles appartiennent à l’Eternel. » (Exode 13, 2,12)
En bon Juifs, Marie et Joseph ont tout simplement appliqués la loi Juive au moment de la présentation de Jésus au temple : « Et lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la loi du Seigneur : Tout garçon premier né sera consacré au Seigneur [Luc II, 22-23].
Cela n’implique aucunement que Marie aurait eu des enfants par la suite.
Objection 2) Mt 1,25 enseigne que Joseph ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante Jésus. »
Cette objection présuppose que l’expression jusqu’à implique un changement dans le futur une fois que la période passée est révolue. Mais cette implication n’est pas toujours valide. Si je dis à ma femme : « fais attention à notre enfant jusqu’à ce que je rentre », cela ne signifie évidemment pas que je souhaite qu’elle ne fasse plus attention à lui une fois que je serai de retour.
En grec l’emploi de la préposition « jusqu’à » (ἕως), signifie la constance d’une action jusqu’à un moment donné, pas forcément une cessation de cette action une fois que le moment est arrivé.
A ce propos, il importe de remarquer que la Bible elle-même utilise plusieurs fois l’expression jusqu’à sans indiquer un quelconque changement postérieur.
*Par exemple, il est dit en 2 Samuel 6,23 : « Et, jusqu’au jour de sa mort, Mikal, fille de Saül, n’eut pas d’enfant. » Cela implique-t-il vraiment que Mikal commença à avoir des enfants après sa mort ? Bien sur que non ! Cela signifie seulement qu’elle n’eut jamais d’enfants.
*On retrouve la même chose chez saint Paul : « Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à lire l’Écriture aux fidèles, à les encourager et à les instruire. » (1 tim 4,13) Cela implique-t-il qu’il fallait cesser de lire l’écriture et encourager à instruire une fois que Paul est arrivé ? Evidemment que non !
*Dans l’évangile de Matthieu Jésus affirme :« Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à [ἕως] la fin du monde » (Matthieu 28,20). Nous comprenons bien que le terme « jusqu’à » employé ici ne signifie pas pour autant que le Christ nous abandonnera après la fin du monde.
*De même dans son épitre aux corinthiens, saint Paul affirme que le Christ « doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds » (I Corinthiens XV, 25) Cela signifie-t-il qu’après cela Christ cessera de régner ? Bien sûr que non !
*Enfin lorsque Dieu dit que « Jusqu’à votre vieillesse je serai le même… » (Isaïe 46, 4) cela n’implique évidemment pas que Dieu ne sera plus le même après notre vieillesse.
=> Ainsi lorsque Mt 1,25 affirme que Josèphe ne s’unit pas à Marie jusqu’à ce qu’elle enfante, cela ne signifie pas forcément qu’il s’est uni à elle ensuite (d’autant plus que nous avons un grand nombre d’arguments indépendants qui nous laissent penser le contraire !).
Il est d’ailleurs remarquable de noter que Calvin, un des pères de la Réforme, affirmait à propos de ce verset : « Certains ont voulu suggérer de ce passage [Matthieu 1, 25] que la Vierge Marie a eu d’autres enfants que le Fils de Dieu, et que Joseph a demeuré alors avec elle plus tard, mais quelle folie que celle-ci ! Car l’auteur de l’évangile n’a pas voulu rapporter ce qui s’est passé ensuite, il a simplement voulu mettre en lumière l’obéissance de Joseph et montrer que Joseph a été bel et bien assuré que c’était Dieu qui avait envoyé son ange à Marie. Il n’a pas, par conséquent, vécu avec elle, ni partagé sa compagnie (…) (Jean Calvin, Sermon sur Matthieu I, 25, publié en 1562).
Ainsi, même les réformateurs comme Luther et Calvin reconnaissent la virginité perpétuelle de Marie. Les premiers ayant commencé à le nier sont certains protestants du 18ième-19ième siècle… Cela n’a aucune crédibilité historique.7 Il est impossible de supposer que l’ensemble de l’Eglise universelle guidée par l’Esprit saint ait pu se tromper pendant plus de 1800 ans.
- « Dès qu’Abram eut appris que son frère [adelphos]avait été fait prisonnier, il arma trois cent dix-huit de ses plus braves serviteurs, nés dans sa maison, et il poursuivit les rois jusqu’à Dan. […] Il ramena tous les biens, il ramena aussi son frère [adelphos] Loth et ses biens, ainsi que les femmes et tous les gens.» (Gn 14,14 et 16) ↩︎
- « Ils prirent aussi Loth et ses biens et s’en allèrent. Loth était le neveu d’Abram et il habitait Sodome. » (Gn 14,12) ↩︎
- Frédéric Guillaud, Et si c’était vrai ? p.169 ↩︎
- « entre lesquelles étaient Marie de Magdala, et Marie, mère de Jacques et de José, et la mère des fils de Zébédée. »(Mt 27,56) ↩︎
- «Après que Jacques le Juste [aussi appelé le « frère » de Jésus] eut été martyrisé, à l’instar du Seigneur et pour la même raison, c’est le fils de son oncle, Siméon, fils de Clopas, qui fut établi évêque. Tous le préférèrent comme deuxième évêque parce qu’il était un cousin du Seigneur. » (Histoire Ecclésiastiques livre 4, 22, 4). ↩︎
- « Après le martyr de Jacques et la prise de Jérusalem qui suivit aussitôt, on raconte que les apôtres et les disciples du Seigneur qui étaient encore en vie s’assemblèrent, venant de partout et se réunirent aux parents du Seigneur selon la chair. En effet, plusieurs étaient encore en vie et ils tirent conseil tous ensemble pour examiner qui devait être jugé digne de la succession de Jacques et tous, unanimement, décidèrent que Siméon, fils de Clopas dont fait mention l’évangile, était digne du siège de cette Eglise : il était dit-on cousin du Sauveur. Hégésippe raconte en effet que Clopas était le frère de Joseph » (Histoire ecclésiastique III, 11-12) ↩︎
- Hormis Tertullien, aucun Père de l’Eglise ou docteur ne l’a remise en cause. ↩︎